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    Ibrahima Niang, dit Piniang

    (Dakar, Sénégal)

    Ibrahima Niang, dit Piniang, est un plasticien sénégalais qui travaille avec différents médias pour attirer l’attention sur des faits marquants de sa société, des inondations à l’occupation anarchique de l’espace public. Peinture, sculpture, installations vidéo et films d’animation, sont les outils pour se faire entendre.

    Ibrahima Niang, dit Piniang. Photo : D. R.

    Né en 1976 à Dakar, Piniang a étudié à l’École Nationale des Arts de Dakar (ENA) de 1995 à 1999, et suivi pendant deux ans une formation en multimédia et animation au studio Pictoon. Peintre, vidéaste, installateur et dessinateur, Piniang a su, au gré de stages et de résidences d’artiste, asseoir une certaine expérience dans le domaine du multimédia. Il vit et travaille à Dakar et est aujourd’hui chargé de cours en Arts numériques à l’ENA.

    Ses œuvres ont été présentées dans de nombreux lieux de l’art contemporain en Afrique et dans le monde, notamment au Musée de Malmö (Suède), à la Fondation Blachère (Apt), au Musée Dapper (Paris), au Musée Princessehof à Leeuwarden (Pays-Bas), au Bronx Museum of the Arts (New York), ou encore à l’occasion des Biennales de Grèce et de Rennes, aux galeries IFA (Berlin), et M.A.I. (Montréal), lors d’Africa Animated UNESCO à Nairobi, ou encore d’ARESUVA 2007 à Abuja (Nigeria).

    Il a remporté un « Ébène » au 5ème Festival du film de quartier (Dakar, 2003) avec son premier court-métrage d’animation No war no news, et été primé par la Fondation Blachère (Biennale de Dakar 2006), la Fondation Thamgidi (Pays-Bas) et dans le In et le Off de la Biennale de Dakar (1) en 2008. Il fait également partie des lauréats de la Bourse Cultures France 2010 (Visa pour la Création).

    Touki. Ibrahima Niang. Atelier de réalisation du film d’animation, avec Kirsten Otzen Keck. Copenhague (Danemark), 2010. Photo : D. R.

    Piniang s’implique totalement dans les problèmes quotidiens (inondations, pollution) des populations qu’il côtoie et qu’il tente de sensibiliser à travers sa création. Selon lui, la vidéo est un support très accessible à tous, qui favorise un esprit de partage dans une démarche communautaire, et permet de sortir des murs d’une galerie pour aller à la rencontre des populations visées. L’artiste travaille sur un projet de court-métrage de 3 minutes sur les contes, Kamakazi et l’arbre aux mille pouvoirs, avec des animateurs africains (Burkina-Faso, Sénégal, Guinée, Togo et Burundi) et des intervenants français (réalisation et création sonore).

    Piniang pense que les arts numériques ont un grand avenir en Afrique du fait de l’éclosion des technologies de l’information et de la communication, qui deviennent de plus en plus accessibles (vidéo, photo, téléphones portables) et permettent aux jeunes artistes de s’ouvrir à ces formes d’expression. Cependant, il regrette que de nombreux artistes aient migré vers l’Europe, ou que des initiations à l’animation et à la vidéo ne soient pas proposées par les écoles d’art locales. Dans sa volonté de partager les savoirs, il désire créer un Laboratoire d’échanges entre plasticiens et vidéastes africains et mettre en place un Festival de films d’animation, destiné aux écoles primaires de Dakar et sa banlieue, avec notamment des ateliers thématiques de création.

    publié dans MCD #71, « Digitale Afrique », juin / août 2013

    > www.piniang.com

    Nataal. Ibrahima Niang. Film d’animation, 2012. Photo : © Ibrahima Niang.

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