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    Irisations

    Placée sous le commissariat de Mathieu Vabre, l’exposition Irisations s’inscrit dans un rapprochement entre l’art cinétique, l’art optique et la création contemporaine à l’ère du numérique et participe au renouvellement de ces courants artistiques majeurs du XXe siècle. C’est en quelque sorte la « suite de la suite » de ce que Mathieu Vabre avait proposé pour les 40 ans de la Fondation Vasarely en 2016.

    Les œuvres présentées explorent le rayonnement lumineux, son spectre, ses couleurs et le phénomène perceptif. Au fil des installations et dispositifs présentés dans l’exposition, les ondes lumineuses sont reflétées, réfractées, diffractées… laissant entrevoir de multiples arcs-en-ciel.

    Ce phénomène d’irisation est recréé mécaniquement dans une « chambre à bulles de savon » par Verena Friedrich (The Long Now). Hernan Zambrano s’amuse aussi avec une bulle de savon qu’il « tisse » grâce à un système de fils de nylon sur lesquels glisse de l’eau savonneuse. Les spectateurs pouvant interagir, jouer avec les fils et modifier ainsi les formes générées (Iris).

    Flavien Théry joue sur la décomposition des couleurs, en suscitant la confusion avec un dispositif stroboscopique (Le Blanc n’existe pas) ou en faisant défiler le spectre des couleurs de manière décalée (Les contraires n°2). Romain Tièche se base également sur un défilement sur écran d’une lumière blanche décomposée en couleurs chromatiques primaires (vert, rouge, bleu) (Random Shot Of The Light).

    Couleur inexistante qui nait de la superposition du bleu et du rouge, le magenta est extra-spectral comme l’avait démontré Newton en son temps. Une expérience qu’a recréé Alistair McClymont (Magenta).

    Lucien Bitaux s’inspire et matérialise des phénomènes de troubles de la vision via des sculptures combinant de multiples prismes (Les Liminaux). Il présente également des gravures photographiques sur plastique. L’angle de vue révèle les couleurs par endroits, selon la découpe préalable et la chaleur dégagée au moment de la gravure sur des filtres polarisants (Les Images Phénoménologiques).

    À l’extérieur de l’Espace Gantner, Natalia de Mello a installé des sculptures d’acier recouvertes de peinture holographique iridescente ; en d’autres termes, qui réagit uniquement à la lumière du soleil (Fragments d’arc-en-ciel). Un petit système d’arrosage permet même de recréer un arc-en-ciel.

    Adrien Lucca s’est interrogé sur la différence entre lumière naturelle (chaude) et artificielle (froide). En modulant des milliers de diodes électroluminescentes, il a réussi à se rapprocher des variations qu’offre la lumière naturelle de fin du jour (Lampe Ciel 1.2).

    > jusqu’au 16 juillet, Espace Multimedia Gantner, Bourogne
    > https://www.espacemultimediagantner.cg90.net/

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