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    Les Folies Numériques

    installations numériques et exposition en déambulation nocturne

    L’association Fées d’Hiver que l’on connaît pour son Parcours des Fées — un circuit d’art in situ sur un sentier de randonnées — est également à la manœuvre de la Folie Numérique. Un espace de création artistique participatif et collaboratif dédié aux arts numériques qui organise Les Folies Numériques. Une biennale d’arts numériques dans les Hautes-Alpes, à Champ Rond, sur son lieu historique de résidence pour présenter ses récentes productions. Après quelques années de pause pour cause de Covid, l’édition 2023 accueille 12 installations lumineuses, sonores ou visuelles à découvrir lors de déambulations nocturnes sur trois soirées, les 11, 12 et 13 août.

    Parmi les œuvres qui émaillent ce parcours : le Vortex Incandescent de Scenocosme (Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt). Une œuvre interactive qui prend la forme d’un polyèdre dont chaque face réagit à la présence et à la distance des visiteurs par une vibration lumineuse et sonore. Les « flammes lumineuses » de ce polyèdre se prolongent également au niveau des montants extérieurs. La présence évolutive des publics autour génère un ensemble de vibrations dynamiques. Fidèle à ses techniques de détournement et de dynamitage des codes et du langage administratif et entrepreneurial, et des techniques de marketing électoral, Le Büro Des Renseignements (Yragaël Gervais & Sarah Grandjean) invite le public à poser des questions météorologiques, animalières, métaphysiques, médicales ou divinatoires au travers d’une étrange machine, La Station Magnétique.

    Pour son installation Ka-Ra-Son, Florian Carro met en résonnance des carafes qui changent de couleurs selon la hauteur du son généré par un dispositif fixé sur leur goulot. Deux programmes musicaux se succèdent et pilotent les résonateurs régis selon le principe de Helmhotz… Pour cette édition, Florian Carro a réalisé une autre installation sonore baptisée Cadavre Exquis. Cette pièce reprend le principe du jeu d’écriture initié par les surréalistes en 1925. Plusieurs pavillons et cornets, disséminés dans une pièce, invitent le spectateur à venir tendre l’oreille afin de s’y faire susurrer quelques cadavres exquis réalisés par un algorithme. Ils pourront aussi venir enregistrer leurs propres mots auprès d’une borne prévue à cet effet, afin d’étoffer le dictionnaire de l’algorithme.

    Qui dit déambulation, dit silhouettes… Claudine Meyer, Florent Colautti et Erik Lorré ont installé une trentaine de mannequins filiformes dont la texture en treillis laisse passer la lumière (Procession Silencieuse). Ces structures lumineuses interagissent avec leur environnement et les passants. En solo, Florent Colautti s’amuse avec des diapasons au travers d’un dispositif qui fait appel au champ magnétique pour impulser des oscillations (Le Spectre Des Attractions). De son côté, Erik Lorré a mis en scène un étrange ballet sonore qui fait évoluer 50 parapluies ! Inspiré du Jeu de vie inventé par le mathématicien John Conway, cette installation s’intitule Singin’ In The Rain, mais on peut y voir aussi un clin d’œil aux manifestants Hong Kongais de la « révolution des parapluies » en 2014. Cet alignement est programmé pour simuler une sorte de comportement collectif, voire compulsif

    Pour son Manège mimétique, David Coignard du collectif Insuto utilise lui aussi un parapluie. Posé sur une platine vinyl et couplé avec un projecteur vidéo, il agit comme une sorte de lanterne magique ayant pris au piège des hommes et des femmes qui essaient vainement d’atteindre le centre de cette installation. Quant à Frédéric Alemany, il nous donne à entendre la vie qui grouille dans un vivarium (Biotopie). Les insectes, vers et autres bestioles produisent des sons qui déclenchent des animations 3D projetées sur les racines filaires de l’installation…

    Les Folies Numériques
    > du 11 au 13 août, Champ Rond
    > http://folie-numerique.fr/festival.htm

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